Mon amie Chloé a pris comme pseudonyme le nom d’une de ses institutrices.
L’adolescente m’apprend qu’on ne dit pas « il est zéro heure quarante » mais « minuit quarante ». Fichtre, le réveil m’aurait donc menti jusqu’ici ?
Le comptable est ami avec un garçon qui s’appelle Legend. Enfin, c’est son nom de joueur en réseau. Ah, ne lui demandez pas comment il s’appelle en vrai, il ne le sait pas !
Ce matin, une belle jeune fille toute de bleu marine vêtue, parfumait avec un vaporisateur le couloir du métro. Par petits coups légers, ravie, souriant, je ne sais si c’était aux anges ou de sa bonne blague.
Julie a donné sept prénoms à son fils, ainsi chacun de ses amis peut choisir celui qu’il préfère, le prénom caché. J’ai une préférence, non pas pour Enguerrand, hommage à Mr Quarton, peintre dont j’ignorais jusqu’à l’existence, mais pour Antoine, prénom qui fut celui du cochon d’Inde de Julie.
Mon amie a affublé de tous un tas de noms d’oiseaux la pauvre sage-femme qui tentait de l’aider lors de son accouchement. Heureusement cette dernière lui a avoué qu’elle en avait entendu bien d’autres.
Mon amie porte le patronyme de Mislov, de par son père croate. Mon père le Yougo dit-elle. Un jour, toute heureuse, elle croise une vieille connaissance de fac qui ne l’avait pas oubliée.
“Ah oui, lui dit celle-ci, tu portais ce pseudo débile à cette époque, comment c’était déjà ? C’est ça : “Miss Love” !”
Dans tout automobiliste, on trouve un Benoit Magimel qui sommeille. Prompt à vous dégager de son chemin, sans se retourner, sans une attention pour votre carcasse gênante. Le Roi de la route. Tiens, prenez celui-là : BG 168 BZ. Je ne ferai pas la une des journaux avec, ce n’est que le Benoit Magimel du pauvre.
Son héroïne principale s’appelle Katia, en souvenir de celle avec qui il avait passé une nuit merveilleuse quand il avait dix ans.